«Quand un investissement est décidé à Détroit, nous le célébrons ici.» Du haut de la mairie de Windsor (Ontario), où l’on aperçoit les gratte-ciel de General Motors de l’autre côté de la rivière, Drew Dilkens n’a d’autre choix que de défendre l’intense relation économique de la ville canadienne avec le voisin américain. Le maire poursuit avec une statistique pas vraiment sourcée mais sur toutes les lèvres ici : «Certaines pièces automobiles traversent six à sept fois la frontière en moyenne avant qu’un véhicule soit vendu.»
C’est dire si la volonté de Donald Trump de taxer dès le 20 janvier à hauteur de 25 % «tous les produits entrant» du Canada et du Mexique agite la ville ouvrière depuis le début de la semaine. Le président élu ajoute que les droits de douane resteront en place «jusqu’à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion de notre pays». Autant dire, un horizon bien incertain.
A la sortie de l’usine Stellantis, où 4 200 employés assemblent