Elles semblent si loin, désormais, les illusions de la gauche chilienne. Quatre ans seulement après l’estallido, le vaste mouvement social qui avait rassemblé des centaines de milliers de personnes dans la rue contre la hausse des prix et les inégalités sociales, et deux ans après l’élection du président de gauche Gabriel Boric, qui avait promis de débarrasser le pays de sa Constitution héritée de la dictature militaire d’Augusto Pinochet, les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 17 décembre pour un référendum constitutionnel, le deuxième en l’espace de quinze mois. Mais au contraire du texte de 2022, préparé essentiellement par des indépendants de gauche et rejeté par plus de 60 % des votants, celui de 2023 a été rédigé par la droite et l’extrême droite, grandes gagnantes des électio
Analyse
Au Chili, le processus constituant tourne en eau de boudin
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Le président chilien, Gabriel Boric, lit la nouvelle constitution proposée après la remise du projet de texte final, lors de la cérémonie de clôture du processus constitutionnel dans la salle d'honneur du Congrès national à Santiago, le 7 novembre 2023. (Pablo Vera /AFP)
publié le 15 décembre 2023 à 20h19
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