Pour la cinquième fois en à peine plus d’un an, les Chiliens sont appelés à aller voter ce week-end. Quinze millions d’électeurs potentiels doivent renouveler la Chambre des députés et la moitié du Sénat, mais aussi décider qui doit remplacer à la tête du pays le conservateur Sebastián Piñera, élu fin 2017. Le milliardaire, à qui la Constitution ne permet pas de se présenter à sa propre succession, est embourbé dans l’affaire des Pandora Papers et mis en examen pour corruption et fraude fiscale en raison de possibles irrégularités dans la vente d’un projet minier controversé : le Sénat chilien a entamé mardi l’examen d’une procédure de destitution contre lui.
Analyse
«Cette élection est l’une des plus importantes de ces trente dernières années», souligne Marcela Ríos, politologue pour le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Chili. Il s’agit en effet de la première élection présidentielle depuis les manifestations historiques lancées en octobre 2019 contre les inég