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Analyse

Au Congrès américain, la droite trumpiste face au défi de parler d’une seule voix

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La dynamique du retour de Donald Trump et des républicains à Washington connaît, ce vendredi, un premier test attendu avec la réélection incertaine du «speaker» Mike Johnson par la courte majorité conservatrice à la Chambre des représentants.

Le républicain et actuel président de la Chambre des représentants américains, Mike Johnson, ici prêtant serment à Washington, le 25 octobre 2023. (Alex Brandon/AP)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Publié le 03/01/2025 à 11h50

Le rituel, début janvier, du retour aux affaires du Congrès américain tenait naguère de la remise des diplômes et de la rentrée des classes : un préalable protocolaire et bon enfant à la veille de la reprise des hostilités politiques à Washington, qui se passait très bien d’effets d’annonces, de commentaires et d’enjeux. Tous les deux ans, représentants réélus et nouveaux venus se retrouvaient pour prêter serment, voir le parti majoritaire désigner à la présidence de la Chambre, sans même y penser, un «speaker» décidé d’avance. Avant que tout ce petit monde ne prenne gaiement la pose tout sourire pour des photos souvenirs avec les familles venues finir les vacances à la capitale. Mais ça, c’était avant.

Un nouveau psychodrame guette les élus conservateurs de la chambre basse ce vendredi 3 janvier, après que, il y a deux ans exactement, il avait fallu quatre jours, quinze tours de vote successifs et des tractations à couteaux tirés en coulisses pour que la toute nouvelle majorité républicaine, alors fraîchement reconquise lors des élections de mi-mandat 2022, confirme l’élection au perchoir de son leader Kevin McCarthy