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Barrage

Au Guatemala, le résultat de l’élection présidentielle en suspens

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Une semaine après le premier tour du scrutin, le Tribunal constitutionnel a ajourné la proclamation des résultats afin de procéder à des «vérifications». Une probable tentative de barrer la route au candidat progressiste Bernardo Arévalo, qualifié surprise pour le duel final.
Le candidat progressiste Bernardo Arevalo, arrivé à la surprise générale en deuxième position du scution présidentiel du 25 juin, le 2 juin à Ciudad de Guatemala. (Orlando Estrada/AFP)
publié le 3 juillet 2023 à 19h52

La mission de l’Union européenne envoyée au Guatemala pour observer le processus électoral du mois dernier, a tapé du poing sur la table : dimanche, dans un communiqué, elle a appelé «les institutions judiciaires et les partis politiques à respecter la volonté claire des citoyens exprimée librement le 25 juin». La veille, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, avait ordonné de suspendre la proclamation du résultat de la présidentielle et des scrutins municipaux et législatifs, organisés simultanément.

Contre toute attente, le premier tour de la présidentielle avait qualifié un candidat de centre gauche, Bernardo Arévalo (11,77 % des voix), qui doit disputer le duel final le 20 août face à Sandra Torres (15,86 % des suffrages), une ex-sociale démocrate qui s’est rapprochée des positions de la droite conservatrice classique.

Neuf partis de droite, dont celui du président sortant Alejandro Giammattei, Vamos, ont en effet présenté un recours au prétexte d’«un risque et (d’)une menace imminents» de fraude. La Cour demande donc au tribunal électoral de procéder à des vérifications qui peuvent aller jusqu’au recomptage des bulletins. Tout en soulignant que la date du second tour, le 20 août, est inamovible. Ces vérifications devraient prendre cinq jours. La candidate d’extrême droite Zury Rios, fille d’un