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Justice

Au Honduras, l’ancien président était bien un trafiquant de drogue

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Au pouvoir entre 2014 et 2022, Juan Orlando Hernández avait fait de son petit pays d’Amérique centrale une «super-autoroute» pour les cartels. Un tribunal de New York l’a reconnu coupable de l’export de plus de 500 tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis.
L'ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández, au moment de son extradition vers les Etats-Unis, le 21 avril 2022. (Elmer Martinez/AP)
par François-Xavier Gomez et avec AFP
publié le 13 mars 2024 à 19h40

En avril 2021, dans la dernière année de son mandat, le président du Honduras proclamait lors d’un discours : «On se souviendra de nous pour avoir doté le pays des meilleures routes de la région.» La phrase a résonné ces dernières semaines dans l’enceinte du tribunal de New York qui jugeait Juan Orlando Hernández, dit «JOH». L’enquête a montré que les sites des routes en question étaient choisis en fonction de leur importance dans le transport de cocaïne. Les procureurs ont d’ailleurs défini le Honduras de l’ère JOH comme une «super-autoroute» pour le narcotrafic.

Juan Orlando Hernández, libéral conservateur, a passé huit ans à la tête de son pays, de 2014 à 2022. Trois mois après l’élection de Xiomara Castro qui lui a succédé, il s’est constitué prisonnier (sa maison était cernée) et a été