En avril 2021, dans la dernière année de son mandat, le président du Honduras proclamait lors d’un discours : «On se souviendra de nous pour avoir doté le pays des meilleures routes de la région.» La phrase a résonné ces dernières semaines dans l’enceinte du tribunal de New York qui jugeait Juan Orlando Hernández, dit «JOH». L’enquête a montré que les sites des routes en question étaient choisis en fonction de leur importance dans le transport de cocaïne. Les procureurs ont d’ailleurs défini le Honduras de l’ère JOH comme une «super-autoroute» pour le narcotrafic.
Juan Orlando Hernández, libéral conservateur, a passé huit ans à la tête de son pays, de 2014 à 2022. Trois mois après l’élection de Xiomara Castro qui lui a succédé, il s’est constitué prisonnier (sa maison était cernée) et a été