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Amérique latine

Au Honduras, l’arrivée chahutée de la gauche au pouvoir

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A quatre jours de la prise de fonction de la présidente Xiomara Castro, une partie des députés de sa formation ont fait défection et se sont alliés à la droite dans l’élection du président du Parlement. Un poste que revendiquent désormais deux députés.
Les députés de Libre Rasel Tome et Luis Redondo parlant à la presse au Congrès hondurien à Tegucigalpa, le 21 janvier. (Fredy Rodriguez/Reuters)
publié le 25 janvier 2022 à 7h51

Petit pays d’Amérique centrale (9,5 millions d’habitants), le Honduras n’a pas encore intronisé sa nouvelle présidente, Xiomara Castro, mais s’est réveillé lundi avec deux présidents du Parlement. Deux factions ont, en effet, élu dimanche leur chef respectif à la tête du Congrès, à quatre jours de la prise de fonction de la présidente de gauche élue le 28 novembre. D’un côté, 18 députés du parti de Xiomara Castro, Liberté et Refondation (Libre), ont fait défection pour s’allier à des formations de droite et élire l’un des leurs, Jorge Cálix. Parallèlement, les élus de Libre ont désigné pour le perchoir Luis Redondo, issu du Parti sauveur du Honduras (PSH), conformément à un accord conclu par Xiomara Castro avant la présidentielle.

Vendredi, la séance inaugurale de la nouvelle législature a tourné au charivari. Lorsque l’élection de Jorge Cálix a été proclamée, avec les voix des partisans du président battu en novembre, le conservateur Juan Orlando Hernández, dit «Joh», et des députés dissidents de Libre, le reste du groupe parlementaire de gauche a crié à la trahison et empêché le nouveau président d’atteindre la tribune où il devait prêter serment. Contrai