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Liberté d'expression

Au Mexique, de nouvelles victimes d’espionnage avec le logiciel Pegasus

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Une enquête de médias indépendants révèle de nouvelles cyberattaques à l’encontre de deux journalistes et d’un activiste. Suspecté, le gouvernement mexicain dément toute implication.

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador à Mexico City, le 28 juillet. Selon le consortium de médias qui a mené l'enquête, les victimes ont été espionnées pendant son mandat, alors qu’elles travaillaient sur des dossiers concernant les violations des droits humains. (Eyepic/AFP)
Publié le 05/10/2022 à 15h57

Journalistes, défenseurs des droits humains et organisations civiles ont un point commun : ils sont dans le collimateur du gouvernement. Alors que le président mexicain avait promis que le logiciel espion Pegasus ne serait plus utilisé sous son administration, une enquête collective menée par R3D (Réseau de défense des droits numériques), Article 19 Mexique et l’organisation SocialTIC, soutenue par Citizen Lab (Toronto), et en collaboration avec les médias Proceso, Animal Politico et Aristegui Noticias, a révélé dimanche 2 octobre, trois nouveaux cas.

Toutes les victimes ont été espionnées à l’aide de Pegasus pendant le mandat de Andrés Manuel López Obrador alors qu’elles travaillaient sur des dossiers concernant les violations des droits humains, selon les informations du site Ejercito Espia. Pegasus est un software israélien conçu pour infecter les dispositifs informatiques dans le but d’accéder à l’ensemble des informations qu’ils contiennent. Seuls les gouvernements peuvent l’acheter.

Consortium de médias à l’origine de ces révélations

«Il y a cinq ans, nous avons publié les cas d’espionnage sous l’administration d’Enrique Pena Nieto. Puis, nous avons voulu croire aux promesses d’Obrador mais nous n’avons pas pour autant cessé d’enquêter, déclare à Libération un membre du Réseau de défense des droits numériques (R3D), une ONG à l’origine de ces révélatio