Pour le Mexique, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche augure quatre nouvelles années à subir le harcèlement moral comme fiscal d’un président implacable avec son voisin du sud, avec qui il partage plus de 3 000 km de frontière, et dont l’économie reste hyper dépendante à celle de la première puissance mondiale. Dimanche, le président élu a d’ailleurs annoncé confier la question migratoire à Thomas Homan, qui fut durant son premier mandat le directeur du Service de contrôle migratoire et douanier, le surnommant «tsar de la frontière».
Comme en 2016, année de sa première élection, Trump a craché durant toute la campagne sa haine des Mexicains, cette fois-ci en traitant les migrants d’«animaux». Il s’est ainsi engagé à augmenter les tarifs douaniers pour les produits mexicains de 25 %, voire plus si perdure la «vague de criminels et de drogues» aux Etats-Unis, de frapper directement les cartels sur le sol mexicain, et a promis de renvoyer les quelque 5 millions d’illégaux dans leur pays. Des menaces aux relents xénophobes qui pourraient faire vaciller