Plus les jours passent et plus le triste décompte grandit. Dimanche, Miguel Mora, candidat à l’élection présidentielle du 7 novembre, a été assigné à résidence par la justice nicaraguayenne. Ce journaliste, directeur de la chaîne d’opposition 100% Noticias – qui ne diffuse plus que sur Internet depuis qu’elle a été fermée en 2018 par le gouvernement – est désormais surveillé par la police et ne peut plus quitter son domicile. Le Parti du renouveau démocratique (PRD, parti évangélique), qu’il voulait représenter pour accéder à la plus haute fonction de son pays, n’était de toute façon pas autorisé à présenter un candidat, son statut légal ayant été révoqué en mai.
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Avec Miguel Mora, ils sont désormais vingt, tous opposants déclarés au dictateur Daniel Ortega, à avoir vu la police débarquer à leur domicile depuis le début du mois de juin. Parmi eux, cinq étaient des candidats à l’élection présidentielle de l’automne et espéraient détrôner celui qui y briguera un quatrième mandat consécutif.
«N’importe qui peut se retrouver sous le coup d’une arrestation»
A chaque nouvelle arrestation, la musique est la même. Ce sont d’abord des proches des opposants qui sonnent l’alerte sur les réseaux sociaux lorsque l’un d’eux est arrêté. Vient ensuite le communiqué de la police, qui confirme l’information de manière froide et formelle, utilisant toujours le même acte d’accusation, mot pour mot. La personne arrêtée est en général accusée d’avoir «commis des