La mobilisation ne faiblit pas, au Pérou, depuis la destitution du président Pedro Castillo par le Parlement, le 7 décembre, et le pays se corsète. Le gouvernement péruvien a décrété mardi un couvre-feu de trois jours dans la région de Puno, à la frontière avec la Bolivie, où de violentes manifestations contre la présidente Dina Boluarte ont fait 18 morts depuis lundi. Le Premier ministre, Alberto Otarola, a annoncé cette décision lors d’une session plénière du parlement. Ainsi, les Péruviens de la région ne pourront sortir de chez eux entre 20 heures et 4 heures du matin, pour une période de trois jours.
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Les manifestations antigouvernementales se poursuivaient mardi avec des blocages de routes dans six régions, au moment où le gouvernement doit faire face à un vote de confiance du Parlement. L’épicentre des protestations reste cependant la région aymara (peuple amérindien) de Puno, à la frontière avec la Bolivie, où des pillages de magasins et des attaques contre des véhicules de police ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.
Dans cette région, où une grève illimitée a été décrétée le 4 janvier, au moins 18 personnes ont perdu la vie depuis lundi en majorité lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui ont tenté d’envahir l’aéroport de Jualica. Ces décès portent à 40 le nombre de personnes mortes en près d’un mois de protestations depuis la destitution par le Parlement le 7 décembre de l’ex-président Pedro Castillo.