La troisième fut la bonne. Après deux tentatives infructueuses, le Congrès est finalement parvenu à destituer Pedro Castillo, président de la République du Pérou, pour «incapacité morale» avec une majorité de 101 voix sur 130. Le basculement s’est opéré en à peine quatre heures mercredi.
Pedro Castillo a en réalité été le premier à dégainer, peu avant midi. Dans un message vidéo adressé à la nation, il a surpris le Pérou en ordonnant la dissolution du Congrès, l’établissement d’un gouvernement d’exception ainsi que la convocation de nouvelles élections constituantes. Un couvre-feu national entre 22 heures à 4 heures du matin a aussi été annoncé.
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Avec sa prise de parole, Pedro Castillo espérait prendre de court le Congrès. Cité dans six enquêtes de corruption, dont certaines impliquant son entourage et sa famille, le chef d’Etat était en effet attendu devant le Parlement, quelques heures plus tard, pour se défendre. Le vote de son éventuelle destitution était prévu ce jeudi. Sa révocation s’annonçait cependant incertaine, les 87 voix nécessaires pour intenter cette ac