Bien naïf qui croirait la crise politique terminée au Pérou par un simple changement de gouvernement. A peine quelques heures se sont écoulées depuis le départ de la présidente «la moins aimée du monde» – moins de 2 % d’approbation selon les derniers sondages – et les boucles Telegram et WhatsApp de la Gen Z s’agitent de nouveau. «Prochaine étape : faire tomber le congrès», «Tous dans la rue pour faire tomber ce congrès de corrompus !» «Ils se font passer pour des héros mais n’oublions pas qu’ils l’ont soutenue toutes les fois précédentes.» Car les revirements politiques et trahisons des anciens alliés de la présidente déchue – digne des récentes manœuvres de la droite française – ne trompent pas les Péruviens toujours excédés par leur classe politique.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le congrès péruvien a examiné pour la septième fois depuis la prise de pouvoir de Dina Boluarte quatre motions de censure pour «incapacité morale permanente» à son encontre. Si elle avait systématiquement été sauvée les précédentes fois grâce à son alliance avec le part