«Qu’ils s’en aillent tous», «Sortez ces 130 rats»… Sur la place du 2-Mai, dans le centre de Lima, le ton est donné sur les pancartes des étudiants qui se rassemblent pour la grève nationale. Dans leur viseur, les 130 parlementaires et le nouveau gouvernement de José Jerí, président par intérim depuis la destitution de Dina Boluarte la semaine dernière après des semaines de manifestations contre la classe politique et les violences endémiques.
Daniel, étudiant en art, pinceau et peinture noire à la main, termine sa banderole pour la manifestation. «C’est une accumulation de mécontentements contre la classe politique qui n’arrête pas de dégrader les conditions de vie» qui l’a poussé à manifester en ce mercredi 15 octobre. Lui et les autres ont à peine 20 ans mais sont déjà usés par des années de corruption de leurs élus, par le manque criant d’investissements dans le secteur s