Avec un certain sens de l’à-propos, un des terroristes les plus sanglants du XXe siècle est mort le 11 septembre dernier. Abimael Guzman, surnommé «président Gonzalo», ou «Soleil rouge», ou encore «le Pol Pot des Andes», est mort d’une pneumonie dans la prison de haute sécurité de Callao, près de Lima, à 86 ans, après avoir passé à l’ombre les 28 dernières années de sa vie.
Il a fallu deux semaines pour décider ce qu’il allait advenir du cadavre. Refusant à sa femme et ancien bras droit, elle aussi condamnée à perpétuité, le droit de l’ensevelir, la justice a décidé jeudi que le corps serait incinéré. Ses cendres seront dispersées, afin d’éviter que la sépulture ne devienne un lieu de pèlerinage pour ses partisans. La crémation a eu lieu ce vendredi au petit matin.
Fiscalía dispone cremación del cadáver de Abimael Guzmán 👉 https://t.co/bydqWc0kYj pic.twitter.com/cxRUAPbuSG
— Agencia Andina (@Agencia_Andina) September 23, 2021
Issu de la classe moyenne, Abimael Guzman était devenu en 1960 professeur de philosophie à l’université d’Ayacucho, dans la région andine. Passionné par le socialisme de Mao Ze Dong, il s’était rendu plusieurs fois en Chine, avant de prendre la tête d’une branche maoïste dissidente du Parti Communiste du Pérou. Le mouvement est devenu une guérilla armée vers 1979, en s’inspirant d’une phrase de l’écrivain socialiste José Carlos Mariategui (1894-1930) : «Le marxisme-léninisme est le sentier lumineux de l’avenir.»
Ségrégation raciale
Le mouvement prônait la «gu