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Libération
Affaire «Stormy Daniels»

Au tribunal, Donald Trump accablé par son ancien «pitbull» Michael Cohen

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Témoin phare de l’accusation dans le procès à New York de l’ancien président, celui qui fut son homme de confiance a mis au jour les manigances engagées, en 2016, pour sauver à tout prix une campagne présidentielle alors assaillie par les scandales.
Donald Trump, au tribunal de Manhattan, à New York, le 13 mai 2024. (Mark Peterson/REUTERS)
par Julien Gester, correspondant à New York
publié le 14 mai 2024 à 9h16

Il aura fallu attendre le seizième jour du procès pénal de Donald Trump à New York, lundi 13 mai, pour que la voix de l’ancien président et actuel candidat à la Maison Blanche résonne pour la première fois à l’intérieur de la salle d’audience du tribunal de Manhattan. Affalé dans le fauteuil de l’accusé, celui-ci gardait pourtant les lèvres closes – et, comme pour l’essentiel de la journée, les yeux aussi. Toute la salle s’était tue pour écouter un document audio joué à la demande des procureurs. Un enregistrement vieux de presque huit ans, subrepticement capté par le téléphone de Michael Cohen, à l’époque l’avocat, le confident, mais avant tout l’homme à tout-résoudre (d’ardoises en casseroles) et le «pitbull» revendiqué de Trump, devenu après leur rupture de 2018 sa némesis, et depuis son passage à la barre lundi, le témoin névralgique, et le plus accablant pour celui qu’il appelait naguère «Boss» dans ce procès de l’affaire dite «Stormy Daniels».

De son propre aveu à la cour, sous serment, il est très souvent arrivé à Michael Cohen de mentir, de bonimenter, ou d’intimider des gens au nom d