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Au Venezuela, frontières fermées et vraies fausses élections

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Caracas a suspendu ses vols avec la Colombie, à la veille d’un scrutin boycotté par l’opposition, pour éviter tout complot supposément ourdi de l’étranger.
Le ministre de l'Intérieur et de la Justice du Venezuela a décidé d'interrompre les vols avec la Colombie, le 19 mai 2025. (Raul Arboleda /AFP)
publié le 21 mai 2025 à 10h27

Les Vénézuéliens sont appelés aux urnes, dimanche 25 mai, et le pays se ferme. C’est presque devenu une tradition : à l’approche d’un scrutin ou d’un moment politique important, le gouvernement chaviste – de plus en plus autoritaire – assure être visé par des complots en tous genres, ferme ses frontières et déploie un dispositif sécuritaire absurde pour éviter tout débordement.

Lundi 19 mai, le ministre de l’Intérieur et de la Justice, Diosdado Cabello, a donc lancé la dernière semaine de la campagne de cette élection régionale – les Vénézuéliens doivent notamment choisir leurs futurs gouverneurs – en interrompant les vols avec la Colombie. Au motif, cette fois, qu’au moins «38 mercenaires» auraient été capturés alors qu’ils essayaient d’entrer «au Venezuela comme n’importe quels touristes» depuis le pays voisin pour s’en prendre à des institutions, des ambassades et des personnalités politiques.

«L’Etat vénézuélien va se défendre et, en justice, va démontrer la vérité sur ce complot qui sera à nouveau démantelé et vaincu», a commenté avec grandiloquence le président Nicolas Maduro à la télévision publique. Mais l’enquête semble déjà b