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Présidentielle

Au Venezuela, le Parlement chaviste entre dans la répression

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Acquise à Nicolás Maduro, l’Assemblée nationale se réunit exceptionnellement pour voter deux lois liberticides ce mardi 13 août. Une manière d’apporter une pierre législative à la répression contre la contestation de la réélection du président socialiste, le 28 juillet dernier.
La Garde nationale bolivarienne arrête des manifestants lors de mainfestatons, le 30 juillet à Caracas, contre les résultats de l'élection présidentielle qui a accordé un troisième mandat au président vénézuélien Nicolás Maduro. (Leonardo Fernandez Viloria/REUTERS)
publié le 13 août 2024 à 17h27

Dans les rues du Venezuela, il règne «un climat de peur». Les mots, répétés sans cesse depuis deux semaines face à la répression féroce du gouvernement de Nicolás Maduro contre le mouvement qui conteste sa réélection jugée frauduleuse, sont désormais repris par l’ONU. «Il est particulièrement troublant que tant de personnes soient détenues, accusées ou inculpées pour incitation à la haine ou en vertu de la législation antiterroriste, s’inquiète ce mardi 13 août dans un communiqué le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, alors qu’au moins 2 400 personnes ont été arrêtées depuis le 29 juillet. Le droit pénal ne doit jamais être utilisé pour limiter indûment les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.»

«Main de fer»

Pour autant, le président vénézuélien semble n’avoir plus de honte à cacher son autoritarisme croissant. Ce lundi 12 août, il a exigé des services de l’Etat qu’ils sévissent