Plus vite, plus haut, plus fort. Et surtout plus absurde ? Depuis son opulent domaine de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump a signé samedi, au sortir d’une partie de golf, l’acte fondateur d’une nouvelle guerre commerciale. Ses premières cibles ne sont autres que les trois principaux partenaires économiques des Etats-Unis, représentant à eux seuls plus de 40 % des importations américaines. Dès ce mardi 4 février, le Mexique et le Canada se verront infliger des droits de douane de 25 %, tandis que la Chine subira une surtaxe de 10 %.
Présentée par le milliardaire républicain comme une démonstration de puissance, cette offensive douanière s’apparente pourtant, aux yeux de nombreux économistes, à une balle dans le pied. «Il s’agit peut-être du plus grand but contre son camp jamais marqué», image Mary Lovely, chercheuse au Peterson Institute for International Economics, qui voit dans la décision de Trump «une recette pour ralentir l’économie et augmenter l’inflation». Des fruits et légumes aux voitures, en passant par la bière, la viande, les matériaux de construction, les téléviseurs ou les smartphones, la liste des produits importés dont les prix risquent de grimper aux Etats-Unis semble infinie. D’après le Budget Lab de l’université de Yale, un centre de recherche ind