Donald Trump n’est pas du genre reconnaissant. Les Vénézuéliens qui vivent aux Etats-Unis, et qui ont le droit de vote, l’ont majoritairement soutenu en novembre, persuadés qu’il reprendrait sa politique de pression maximale contre le président vénézuélien Nicolás Maduro, en pleine dérive autoritaire. Au lieu de ça, voici que le milliardaire d’extrême droite érige cette diaspora, forte d’environ 900 000 personnes en 2024 selon l’US Census Bureau, en souffre-douleur de sa phobie migratoire.
Lundi, la Cour suprême l’a autorisé à révoquer le statut de protection temporaire (TPS, selon l’acronyme en anglais) dont jouissaient quelque 350 000 Vénézuéliens. Ce statut, créé en 1990 pour gérer l’afflux de réfugiés de la guerre civile au Salvador, offre une autorisation de séjour et de travail pour dix-huit mois à des migrants dont le pays d’origine n’est pas considéré comme sûr par les Etats-Unis. Secoué par une décennie de crise économique et politique majeure, le Venezuela