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Croisade

Aux Etats-Unis, Donald Trump la main dans les facs

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Le Président mène une vaste campagne contre les universités, accusées d’être des foyers d’antisémitisme et de «wokisme». Harvard, qui a déjà perdu 2 milliards de dollars de subventions, a refusé de se soumettre au nouveau plan de réformes.

Lors d’une manifestation de soutien à l’université de Harvard à Cambridge, le 12 avril dans le Massachusetts. (Nicholas Pfosi/Reuters)
ParSamuel Ravier-Regnat
Isabelle Hanne
Journaliste au service Planète
Publié le 17/04/2025 à 20h03

Le choc était tel que même Barack Obama est sorti de la longue réserve qu’il s’impose depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Sur les réseaux sociaux, lundi 14 avril, l’ancien président des Etats-Unis a salué la décision de Harvard – où il a fait ses études de droit – de s’opposer à une «tentative illégale et inepte d’étouffer la liberté académique». Quelques heures plus tôt, la plus prestigieuse des universités américaines avait annoncé dans un communiqué spectaculaire qu’elle refusait de se soumettre au plan de réformes exigé par l’administration fédérale, sous peine de sanctions allant jusqu’au retrait de 9 milliards de dollars (7,9 milliards d’euros) de subventions fédérales.

«Aucun gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir, ne doit dicter aux universités privées ce qu’elles doivent enseigner, qui elles peuvent enrôler et embaucher, ni sur quelles matières elles peuvent mener des recherches», avait protesté