A quarante-cinq jours des élections de mi-mandat, républicains et démocrates s’entendent au moins sur un point : dans les deux camps antagonistes, l’exacte même proportion de sondés (69 %) d’une récente étude considère la démocratie au bord de l’effondrement aux Etats-Unis. Bien sûr, les avis divergent dès lors qu’il s’agit de désigner les personnalités et les forces idéologiques responsables de cette menace – Donald Trump ou Joe Biden, socialistes radicaux ou nationalistes ultraconservateurs.
Elu en 2020 sur la promesse de réconcilier une nation déchirée par quatre ans de trumpisme aux commandes, Biden a brusquement changé de ton début septembre. Lors d’une adresse solennelle depuis le berceau de la constitution américaine à Philadelphie, il s’est efforcé d’ancrer les enjeux des «midterms» sur le terrain de la sauvegarde des libertés face à l’extrémisme et au conspirationnisme électoral de Trump et ses suiveurs. Un discours en partie inspiré, selon<