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Mouvement social

Aux Etats-Unis, la grève des dockers embarrasse le camp démocrate

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Élections américaines de 2024dossier
Quatorze ports américains de la côte Est et du golfe du Mexique sont paralysés par une grève inédite depuis un demi-siècle. A un mois de l’élection du 5 novembre, ce mouvement place Joe Biden et Kamala Harris dans une situation délicate.
Piquet de grève de dockers du port de Houston, au Texas, mardi 1er octobre. (Brandon Bell/Getty Images via AFP)
publié le 2 octobre 2024 à 10h10

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Une minute après minuit mardi 1er octobre, du Maine au Texas, des membres de l’International Longshoremen’s Association (ILA) se sont mis en grève. Une première en près de cinquante ans pour les dockers de la côte Est et du golfe du Mexique. En paralysant des zones portuaires majeures des Etats-Unis, le mouvement social bloque de facto la plupart des échanges commerciaux dans la zone. Le syndicat, qui représente 85 000 dockers, a des leviers puissants : son action, avec son préjudice potentiel sur l’économie, est lancée à peine plus d’un mois avant l’élection générale du 5 novembre.

Un contrat social d’une durée de six ans pour des adhérents de l’ILA travaillant dans les terminaux de conteneurs et de chargement de quatorze grands ports de Boston à Houston expirait lundi soir. Les dernières tentatives de négociation entre le syndicat et la United States Maritime Alliance (USMX), qui représente les employeurs de 36 ports du nord-est jusqu’au sud-est du pays, avaient échoué, lundi, à éviter ce blocage. En dernière minute, l’organisation patronale, qui reproche au syndicat de refuser toute discussion depuis des semaines, avait proposé d’augmenter les salaires d’environ 40 % sur six ans. «La dernière offre de l’USMX est loin de répondre aux revendica