«Si nous ne recevons pas l’aide [des Etats-Unis], nous allons perdre cette guerre», avait déclaré Volodymyr Zelensky aux leaders démocrate et républicain du Sénat lors de sa visite fin septembre à Washington, la deuxième depuis l’invasion de son pays par la Russie. Un nouveau passage par la Maison Blanche, le Pentagone et surtout un Capitole dont le climat soudain plus frisquet et chiche en acclamations lui aura permis d’apprécier, seulement neuf mois après une adresse triomphale au Congrès en prime time, combien le vent tourne vite dans la capitale américaine.
Un changement de majorité à la Chambre des représentants, au profit de républicains de plus en plus isolationnistes et vindicatifs contre le supposé «chèque en blanc» alloué à Kyiv, avait suffi pour lui fermer cette fois l’accès de la tribune, sur décision du nouveau «speaker» conservateur et créancier en chef, Kevin McCarthy. Celui-ci s’était même vanté, après son entretien à huis clos avec Zelensky, de l’avoir soumis à de douloureuses questions de comptes à rendre et d’objectifs à remplir. Depuis,