C’est le début de la fin de la cavale la plus cahoteuse, coûteuse et commentée de l’histoire des Etats-Unis. Après avoir défié et esquivé toute sa vie d’innombrables avatars de la justice lancés à ses trousses, de fraudes diverses en discriminations racistes dans ses affaires immobilières, et de multiples conflits d’intérêts jusqu’à un appel à l’insurrection contre l’Etat, Donald Trump est devenu ce lundi 15 avril à New York le premier président américain à comparaître en procès pénal. Et que ce dernier soit aussi, encore une fois, le candidat bientôt investi par le Parti républicain pour reconquérir en novembre la Maison Blanche, ne fait qu’ajouter aux vertiges charriés par l’affaire.
Arrivé peu après 9 heures (15 heures à Paris) au tribunal fédéral du sud de Manhattan, un an après sa mise en examen alors elle aussi inédite dans l’histoire présidentielle des Etats-Unis (mais trois autres ont suivi depuis), Donald Trump va devoir répondre de 34 chefs d’inculpation, portant sur des malversations commises aux derniers jours de sa campagne présidentielle victorieuse de 2016. L’accusation porte sur des jeux d’écriture censés maquiller le financement d’une transaction négociée avec Stephanie Clifford, actrice et réalisatrice de films pornographiques starifiée sous l’alias «Stormy Daniels», afin qu’elle garde pour elle ses s