Non sans mal, Joe Biden s’apprête à refermer une nouvelle porte de l’ère Trump. Lundi, le département américain de la sécurité intérieure a annoncé l’abolition «de manière rapide et ordonnée» des «protocoles de protection des migrants» (PPM), mis en place en 2019 sous la présidence de Donald Trump, au nom de la «tolérance zéro» contre l’immigration illégale dont le milliardaire républicain s’était fait le chantre.
Nommé «Remain in Mexico» («Rester au Mexique»), ce programme controversé, très critiqué par les associations de défense des réfugiés et des droits civiques, permet depuis trois ans à la police américaine aux frontières de renvoyer au Mexique les demandeurs d’asile ayant franchi illégalement la frontière sud des Etats-Unis, en attente de l’examen de leur dossier par les autorités compétentes.
Approche migratoire plus «humaine»
Avant l’adoption de cette mesure, les ressortissants étrangers entrés aux Etats-Unis et autorisés à déposer une demande d’asile étaient généralement autorisés à vivre et travailler sur le sol américain, le temps que leur dossier soit traité. Les tribunaux spécialisés étant submergés de dossiers, le processus pouvait prendre plusieurs années. Aux yeux de Donald Trump et de nombreux républicains, de nombreux migrants profitaient des failles et lenteurs du système américain d’asile pour éviter d’être détenus et expul