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Aux Etats-Unis, les drag-queens dans le viseur du lobby réactionnaire

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LGBT +dossier
Une loi votée au Tennessee vise à restreindre les spectacles de drag-queens, en les interdisant notamment aux mineurs. Une offensive législative menée par les conservateurs américains, alors que des textes similaires sont sur la table dans une dizaine d’Etats.
Lecture de contes et chansons avec une drag queen dans un restaurant de Chicago en septembre 2022. (Erin Hooley/Chicago Tribune / Getty Images)
publié le 3 mars 2023 à 15h43

Dimanche 26 février dans le Maryland. A quelques dizaines de kilomètres de Washington, une nuée de parapluies arc-en-ciel s’agite. Des militantes et militants LGBT + se tiennent autour de la bibliothèque d’Olney, drapeaux et ombrelles aux couleurs symboliques de leur communauté entre les mains. Au même moment, à l’intérieur des lieux, un rendez-vous bien connu aux Etats-Unis est en cours : une «drag-queen story hour», soit des lectures destinées aux enfants et interprétées par des drag-queens.

Ces parapluies arc-en-ciel qui entourent les murs du bâtiment sont plus qu’un simple soutien. Ils sont tenus par des alliés LGBT + venus former un bouclier pour les drag-queens présentes. Avec pour objectif d’empêcher – pacifiquement – des manifestants anti-queer d’entrer dans la bibliothèque. «This is not amusing children, it’s ABUSING children ! [Ce n’est pas amuser les enfants, c’est ABUSER des enfants, ndlr]», peut-on lire sur la pancarte de l’un d’eux, opposé à la tenue de l’événement.

Une nouvelle attaque à l’image de l’actualité américaine récente. Cette semaine, en écho à l’impact des mouvances les plus conservatrices partout dans le pays, une proposition législative anti-drag faisait son entrée dans le droit du Tennessee. Déjà voté ces derniers jours par les deux chambres de cet Etat du Sud, le texte a été ratifié jeudi par le gouverneur Bill Lee – en même temps qu’un autre proscrivant les thérapies d’affirmation de genre à l’endroit des mineurs.

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