Dimanche 26 février dans le Maryland. A quelques dizaines de kilomètres de Washington, une nuée de parapluies arc-en-ciel s’agite. Des militantes et militants LGBT + se tiennent autour de la bibliothèque d’Olney, drapeaux et ombrelles aux couleurs symboliques de leur communauté entre les mains. Au même moment, à l’intérieur des lieux, un rendez-vous bien connu aux Etats-Unis est en cours : une «drag-queen story hour», soit des lectures destinées aux enfants et interprétées par des drag-queens.
Ces parapluies arc-en-ciel qui entourent les murs du bâtiment sont plus qu’un simple soutien. Ils sont tenus par des alliés LGBT + venus former un bouclier pour les drag-queens présentes. Avec pour objectif d’empêcher – pacifiquement – des manifestants anti-queer d’entrer dans la bibliothèque. «This is not amusing children, it’s ABUSING children ! [Ce n’est pas amuser les enfants, c’est ABUSER des enfants, ndlr]», peut-on lire sur la pancarte de l’un d’eux, opposé à la tenue de l’événement.
Une nouvelle attaque à l’image de l’actualité américaine récente. Cette semaine, en écho à l’impact des mouvances les plus conservatrices partout dans le pays, une proposition législative anti-drag faisait son entrée dans le droit du Tennessee. Déjà voté ces derniers jours par les deux chambres de cet Etat du Sud, le texte a été ratifié jeudi par le gouverneur Bill Lee – en même temps qu’un autre proscrivant les thérapies d’affirmation de genre à l’endroit des mineurs.
La première à entrer en v