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Justice

Aux Etats-Unis, Luigi Mangione, tueur présumé du patron d’une assurance santé, plaide non coupable d’homicide

La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a publiquement demandé aux procureurs fédéraux chargés de l’affaire de requérir la peine de mort contre le jeune homme, meurtrier présumé de Brian Thompson.
Des personnes se rassemblent à Foley Square pour soutenir Luigi Mangione, accusé du meurtre de Brian Thompson, PDG d'UnitedHealthcare, alors qu'il comparaît devant le tribunal fédéral de Manhattan le 25 avril 2025 à New York. (Michael M. Santiago/Getty Images.AFP)
publié le 25 avril 2025 à 21h07

Luigi Mangione, accusé d’avoir assassiné en décembre à New York le patron du plus gros assureur santé américain pour se venger des dérives de ce secteur, a plaidé ce vendredi 25 avril non coupable d’homicide devant un tribunal fédéral de Manhattan.

La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a, elle, publiquement demandé aux procureurs fédéraux chargés de l’affaire de requérir la peine de mort contre le jeune homme, meurtrier présumé de Brian Thompson, tué par balles dans une rue de Manhattan le 4 décembre.

Luigi Mangione - issu d’une famille aisée de Baltimore (Maryland), ingénieur informatique - avait été arrêté le 9 décembre dernier, au bout de cinq jours de traque. Il est accusé d’avoir assassiné cinq jours plus tôt, en lui tirant dans la tête en pleine rue à New York, Brian Thompson, le directeur général d’UnitedHealthcare, premier assureur santé privé du pays.

Quelques jours plus tard, il avait ensuite été inculpé et avait plaidé non coupable de meurtre «terroriste» devant la justice de l’Etat de New York, où il encourt la prison à vie. Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre lui pour homicide, port d’armes et avoir traqué un individu. Il a aussi été inculpé devant la justice fédérale, où il encourt la peine de mort comme le demande désormais le gouvernement américain.

«#freeluigi»

Depuis son arrestation, Luigi Mangione a par ailleurs bénéficié d’un mouvement de sympathie sur les réseaux sociaux malgré la gravité des faits qui lui sont reprochés, avec des mots-clés tels que «#freeluigi». Les images, captées par des caméras de vidéosurveillance, de l’assassinat de sang-froid du patron de la société d’assurance privée de 50 ans, marié et père de deux enfants, avaient fait le tour du monde.

Et si la mort de Brian Thompson avait provoqué un fort émoi aux Etats-Unis, elle avait également été accompagnée de commentaires haineux sur les réseaux sociaux à l’encontre des programmes d’assurance santé américains, illustrant une colère profonde dans le pays à l’égard d’un système lucratif accusé de s’enrichir sur le dos des patients.