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Impasse

Aux Etats-Unis, l’ultratrumpiste Jim Jordan peine à s’emparer d’un Congrès toujours figé

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Figure de la droite américaine la plus extrême, cet élu dévoué à Donald Trump se verrait bien arracher le poste de «speaker» de la Chambre des représentants, mais son CV et ses penchants séditieux braquent jusque dans son camp.

Jim Jordan au Capitole, à Washington, mardi 17 octobre. (Jose Luis Magana/AP)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Publié le 18/10/2023 à 8h26

Dans un monde en proie à des déflagrations de nature à fracasser toute forme d’équilibre établi, l’immuable constance avec laquelle la majorité républicaine à la Chambre des représentants s’emploie à se saborder elle-même, et le fonctionnement des institutions américaines avec, aurait presque quelque chose de rassurant. Presque seulement, tant les enjeux sont considérables, de l’urgence de renouveler l’aide à l’Ukraine à celle de déjouer une possible extinction du financement de l’Etat fédéral, d’ici un mois exactement. Or, voilà à présent plus de deux semaines qu’une crise inédite paralyse l’appareil législatif américain, depuis l’éviction du «speaker» Kevin McCarthy, par un vote de défiance où les voix de huit de siens s’étaient jointes à celles de l’opposition démocrate.

Après la désignation d’un successeur la semaine passée en