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Libération
Narcotrafic

Avec l’assassinat d’un procureur, l’Equateur s’enfonce un peu plus dans le chaos

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Abattu mercredi, César Suárez enquêtait sur plusieurs affaires dont l’irruption d’un commando armé sur un plateau de télévision la semaine dernière. Il avait aussi mis au jour une structure criminelle impliquant mafias et fonctionnaires de la justice et des prisons.
La police sur les lieux de l'attentat qui a coûté la vie au procureur César Suárez à Guayaquil, le 17 janvier. (AFP)
publié le 18 janvier 2024 à 16h13

Le blindage de sa voiture n’a pas résisté : César Suárez, procureur anticorruption en Equateur, a été abattu mercredi après-midi à Guayaquil, la capitale économique du pays. Chargé de plusieurs enquêtes sur le crime organisé, il s’occupait notamment de l’irruption d’hommes armés sur le plateau d’une chaîne de télévision publique, le 9 janvier. Les images de l’attaque, diffusées en direct, ont fait le tour du monde. Son dernier acte de procédure aura été, mardi, l’audition des treize membres du commando, dont plusieurs mineurs, arrêtés par la police sans effusion de sang.

Le procureur était seul au volant du véhicule et, malgré l’état d’urgence proclamé par le président Daniel Noboa, en raison de la «guerre» déclarée aux narcotrafiquants, il ne bénéficiait d’aucune protection rapprochée. Alors que César Suárez venait de quitter son bureau, au siège de la police judiciaire, un véhicule s’est porté à la hauteur du sien, côté conducteur. Plusieurs impacts de balles ont été trouvés sur le corps de la victime.

Vingt-quatre heures après l’assassinat, le