«Qui pense qu’on peut gagner ?» Juan Estrada, militant démocrate, regarde ses cinq amis autour de la table. La moitié pense que le choix de Joe Biden de se retirer de la course à la Maison Blanche, annoncé ce dimanche 21 juillet, permettra aux démocrates de remporter l’élection présidentielle de novembre. Les autres restent dubitatifs. Les membres du groupe se connaissent par leurs engagements dans le Parti démocrate local, leur participation à des campagnes de candidats ou par leur travail avec certains élus. Ce dimanche soir, autour de quelques bières, chicken wings et nachos dans un restaurant à Buford, à une soixantaine de kilomètres au nord d’Atlanta, dans le sud-est du pays, l’élection occupe évidemment toute la conversation. Pour se faire entendre, ils haussent la voix au-dessus de la musique, des classiques de rock. Aux murs, des télés avec les matchs de baseball et d’autres sports.
Parmi les pessimistes, un homme dans sa vingtaine, qui souhaite rester anonyme à cause de son implication dans une campagne pour un candidat démocrate local. «Je ne pensais pas que Joe Biden pouvait battre Donald Trump», explique-t-il. A ses yeux, le candidat républicain a toujours de fortes chances de remporter le scrutin. «Etant donné le peu de temps qu’on a, ce n’est pas gagné», continue-t-