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Libération
Reportage

Avec les entreprises Waymo, Coco ou Zoox, Los Angeles envahi par les robots, pour le meilleur et pour le pire

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Dans la Cité des anges, ce qui était le scénario d’une série dystopique est désormais la réalité : on se déplace dans des taxis sans conducteur et on se fait livrer les repas par des frigos roulants.
Des véhicules sans conducteur Waymo attendent à un feu de signalisation à Santa Monica, en Californie, le 30 mai 2025. (Daniel Cole/Reuters)
par Deborah Laurent, correspondante à Los Angeles
publié le 29 juin 2025 à 8h00

Dans la circulation chargée de fin de journée entre Venice et Santa Monica, des Jaguar blanches estampillées «Waymo» patientent, les capteurs en alerte. A part les touristes, plus personne ne s’étonne de voir ces voitures sans chauffeur transporter des passagers. Depuis novembre 2024, les habitants de Los Angeles confient leurs trajets et leur vie à des voitures autonomes.

Annie, 41 ans, 209 kilomètres parcourus sur 39 trajets Waymo à son actif, a embrassé le futur avec excitation : «On se sent beaucoup plus en sécurité que dans un taxi normal. Je n’ai pas à m’inquiéter qu’un homme louche vienne me chercher. Je n’ai pas à redouter une erreur humaine au volant. Je n’ai pas à craindre une conversation forcée ou un silence gênant.» Cherie, mère célibataire, abonde dans le même sens. Elle confie régulièrement son adolescente à Waymo. «Je n’ai pas à m’inquiéter du conducteur, je peux la suivre à la trace et en plus, c’est moins cher qu’un trajet en Uber», argumente-t-elle.

La course aux voitures autonomes

Les véhicules autonomes Waymo, détenus par la société Alphabet, maison mère de Google, ont prouvé leur efficacité : leur zone d’activité à Los Angeles vient tout j