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Armement

Livraison de blindés à l’Ukraine : l’Occident sur un char à bascule

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L’annonce de la livraison à Kyiv de chars de combat lourds par le Royaume-Uni marque une rupture dans la position de prudence des alliés de l’Ukraine, et place un peu plus l’Allemagne sous pression d’accepter de mettre ses Leopard 2 à contribution.

Des soldats britanniques sur un tank Challenger 2 à l'entraînement dans le Hampshire (Royaume-Uni), en mars. Londres a officialisé samedi l'envoi de ces blindés lourds qui seront les premiers chars de facture occidentale et moderne destinés à l’Ukraine. (Adrian Dennis/AFP)
ParJulien Gester
correspondant à New York
Christophe Bourdoiseau
correspondant à Berlin
Publié le 15/01/2023 à 13h02, mis à jour le 15/01/2023 à 16h33

En visite surprise à Washington à la veille des fêtes de fin d’année, Volodymyr Zelensky n’était pas simplement venu dire merci pour les dizaines de milliards de dollars d’aide financière et militaire déjà adressés par les Etats-Unis ou sur le point de l’être. Joe Biden – qu’il venait de couvrir de louanges pour son «leadership» dans la coalition des démocraties occidentales –, avait certes annoncé le jour même l’envoi d’une batterie de missiles de défense Patriot à Kyiv. Un équipement dont la sophistication justifierait pour la première fois que des troupes ukrainiennes soient reçues mi-janvier aux Etats-Unis afin d’être formées à son usage et son entretien.

«Mais est-ce assez ?» avait fait mine d’interroger Zelensky, depuis la tribune du Congrès américain. «Ho