Comme sa campagne l’avait laissé présager, le Donald Trump fraîchement élu de 2024 n’a plus rien à voir avec celui, stupéfait et désarmé par sa propre victoire, de 2016. L’abattage méthodique avec lequel le 45e et bientôt 47e président américain enchaîne les nominations esquissant les contours de sa future administration – certaines prévisibles, d’autres médusantes, même venant de lui – dit combien son come-back à la Maison Blanche repose sur une opération mûrie, préparée et décidée à mettre en œuvre le projet revanchard exposé depuis deux ans d’une scène de meeting à l’autre. En cela, ce Trump ne semble pas tant voué à repasser par les tâtonnements de l’antichambre du pouvoir, comme il y a huit ans, que reprendre les choses précisément là où il les avait laissées en janvier 2021, entre assauts tous azimuts contre les normes et tentation insurrectionnelle de plier les institutions à ses intérêts et caprices.
Les noms qui se bousculent au gré de la vingtaine de communiqués déjà émis ces derniers jours depuis Mar-a-Lago peuvent bien mêler des figures attendues au sein d’un gouvernement