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Amérique du Sud

Billets, mafia et tromperies… Pour le fils du président de Colombie, le feuilleton judiciaire ne fait que commencer

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La Colombie vit au rythme du scandale déclenché par les révélations de malversations financières du fils de Gustavo Petro, 37 ans. Nicolás a admis avoir reçu des milliers d’euros au nom de la campagne de son père.
Nicolás Petro, fils du président colombien Gustavo Petro, lors d'une audience judiciaire le 30 juillet, au lendemain de son arrestation. (Consejo Superior de la Judicatura/AFP)
publié le 7 août 2023 à 6h46

Après son arrestation tonitruante du 29 juillet, le fils du président colombien a été mis en liberté conditionnelle vendredi 4 août, annonçant qu’il allait collaborer avec la justice. Selon le procureur, Nicolás Petro a admis avoir reçu des milliers d’euros provenant de personnages notoirement douteux, liés à la mafia, au nom de la campagne présidentielle qui a porté la victoire de son père, Gustavo Petro, en 2022.

L’opposition tient désormais pour acquis que la campagne du président aurait été financée par de l’argent sale. Même si Nicolás Petro a déclaré avoir gardé la plus grosse partie du pactole pour son bénéfice personnel et assuré publiquement que ni son père, ni le gestionnaire de la campagne présidentielle n’étaient au courant de ces malversations. Quelle que soit l’issue de l’affaire, «le préjudice politique est dévastateur, souligne le politologue Daniel Garcia Peña. On savait que ce ne serait pas facile pour le premier gouvernement de gauche du pays, mais les coups devaient venir de l’opposition, de la droite, pas de l’intérieur.»

«Je sais ce que c’est d’avoir un père froid et distant»

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