Après son arrestation tonitruante du 29 juillet, le fils du président colombien a été mis en liberté conditionnelle vendredi 4 août, annonçant qu’il allait collaborer avec la justice. Selon le procureur, Nicolás Petro a admis avoir reçu des milliers d’euros provenant de personnages notoirement douteux, liés à la mafia, au nom de la campagne présidentielle qui a porté la victoire de son père, Gustavo Petro, en 2022.
L’opposition tient désormais pour acquis que la campagne du président aurait été financée par de l’argent sale. Même si Nicolás Petro a déclaré avoir gardé la plus grosse partie du pactole pour son bénéfice personnel et assuré publiquement que ni son père, ni le gestionnaire de la campagne présidentielle n’étaient au courant de ces malversations. Quelle que soit l’issue de l’affaire, «le préjudice politique est dévastateur, souligne le politologue Daniel Garcia Peña. On savait que ce ne serait pas facile pour le premier gouvernement de gauche du pays, mais les coups devaient venir de l’opposition, de la droite, pas de l’intérieur.»
«Je sais ce que c’est d’avoir un père froid et distant»
Relayé par les médias et les réseaux sociaux, la rela