Un tableau de maître lacéré. Des vases chinois renversés. Des fauteuils éventrés. Des vitres – il y en a partout, sur les édifices publics de Brasília – brisées. Des bureaux entiers saccagés. Nous sommes au sein même du palais présidentiel du Planalto, vandalisé, dimanche, une semaine jour pour jour après l’investiture de Lula da Silva, par des émeutiers qui refusent toujours d’accepter la défaite de leur champion, le désormais ex-président Jair Bolsonaro.
Alors que la démocratie brésilienne semblait avoir remporté sa «bataille de Stalingrad», le tant redouté remake tropical de l’assaut du Capitole, donné le 6 janvier 2021 à Washington par des partisans de Donald Trump, a finalement bien eu lieu. Mais là, ce sont les trois pouvoirs, et non pas un seul comme ce fut le cas pour le siège du Congrès américain, qui ont été pris d’assaut. Au Brésil en revanche, il n’y a pas eu de victime. «Cassez tout ! Cassez tout !» hurle un homme sur une vidéo publiée s