A peine condamné et déjà hospitalisé. Jair Bolsonaro, qui a écopé la semaine dernière de 27 ans de prison pour avoir tenté un coup d’Etat en 2022, est victime d’un problème au rein, a annoncé ce mercredi 17 septembre l’établissement où il est soigné. Dans la soirée, un de ses médecins a également annoncé que l’ancien président du Brésil de 70 ans était également atteint d’un cancer de la peau. La biopsie de lésions cutanées réalisée dimanche a révélé un «carcinome à cellules squameuses», soit «un type de cancer de la peau qui peut avoir des conséquences plus sérieuses», a précisé aux journalistes le docteur Claudio Birolini.
C’est mardi après-midi que l’ex-président d’extrême droite (2019-2022), assigné à résidence depuis début août, a été pris d’un malaise. Il a été escorté jusqu’à la clinique privée DF Star de Brasília, où il a passé la nuit sous observation, selon sa famille. Son fils aîné, le sénateur Flávio Bolsonaro, a fait état sur X et aux journalistes présents devant l’hôpital de vomissements et d’un «épisode plus sévère» de crise de hoquets qui l’a laissé «près de dix secondes sans respirer».
Poignardé en plein meeting politique alors qu’il n’était que candidat à la présidentielle en septembre 2018, le septuagénaire souffre de séquelles et sa santé reste fragile.
Selon le bulletin médical de DF Star, Jair Bolsonaro est arrivé mardi dans la clinique «déshydraté, présentant une augmentation de la fréquence cardiaque et une chute de la pression artérielle».
Sous surveillance
L’état de santé du politicien nécessite la surveillance des médecins. D’après eux, «les examens ont mis en évidence une persistance de l’anémie et une altération de la fonction rénale», et l’ancien président reste sous observation ce mercredi 17 septembre pour déterminer s’il doit rester l’hospitalisé.
La Cour suprême a condamné l’ancien chef d’Etat brésilien jeudi à 27 ans de réclusion à l’issue d’un procès historique, où il a été reconnu coupable d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir, malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inácio Lula da Silva en 2022.
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Mais ses chances d’incarcération sont faibles : il ne pourra être écroué qu’après l’épuisement de tous les recours possibles, et sa défense a déjà annoncé qu’elle ferait appel prochainement.
Mise à jour à 19 h 37 avec le cancer de la peau de Jair Bolsonaro.