Elu en 2022, investi en 2023. Luiz Inácio Lula da Silva, qui a remporté l’élection présidentielle de dimanche avec 50,9 % des voix, devra attendre le 1er janvier pour être ceint de l’écharpe jaune et verte qui symbolise sa fonction. Selon le protocole, c’est le président sortant qui intronise le nouveau. Sans savoir pour le moment si Jair Bolsonaro s’y prêtera, Lula va mettre en place, comme le prévoit la loi, une «équipe de transition» pouvant compter jusqu’à 50 membres, rémunérés par l’Etat brésilien.
Il a nommé ce mardi le coordinateur de l’équipe qui sera chargé de faire les requêtes d’accès aux documents officiels puisque, selon la législation brésilienne, «les membres de l’équipe de transition […] auront accès aux informations sur les comptes publics, les programmes et projets du gouvernement». Le poste est confié au vice-président élu, Geraldo Alckmin. L’équipe de transition va donc s’attaquer dès cette semaine aux grands chantiers qui attendent l’ancien et futur chef de l’Etat.
Fléau de la pauvreté
Lula souhaite revenir aux politiques de réduction des inégalités qui ont fait sa réputation et ont permis de sortir de la pauvreté 33 millions de Brésiliennes et de Brésiliens il y a une décennie. La pandémie, la flambée des prix liée à la guerre en Ukraine et les mesures d’économies budgétaires de Bolsonaro et son ministre ultralibéral de l’Economie, Paulo Guedes, ont renvoyé dans l’indigence une partie de ces populations. Aujourd’hui, c’est le même nombre de personnes, 33 million