En amitié, il y a parfois des sujets qui fâchent et que l’on préfère éviter. En diplomatie, ce sont souvent ceux qui comptent le plus. Après deux journées de déambulation d’Emmanuel Macron au Brésil, et de célébration de l’amitié franco-brésilienne, dans la forêt de Belém, le port militaire d’Itaguaí, puis dans les clinquants gratte-ciel de São Paulo, les deux présidents se retrouvent ce jeudi à Brasília pour ce qui constitue le cœur de la visite d’Etat. Un accueil en grande pompe par Lula de son homologue français, dans la cité d’Oscar Niemeyer dont les institutions brésiliennes ont tremblé – mais fermement résisté – à l’assaut de bolsonaristes furieux, il y a un peu plus d’un an.
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L’heure d’entretien prévue entre les deux hommes à midi heure locale suffira-t-elle pour aborder tous les sujets sur lesquels ils divergent ? Il y a d’abord l’accord de libre-échange UE-Mercosur, qui ne relève pas de la relation bilatérale selon les Français mais que les Brésiliens semblent bien disposés à mettre sur la table – car c’est Paris qui bloque toute signature de peur que les importations brésiliennes ne pèsent sur les agriculteu