Un soleil de plomb grille au-dessus des têtes d’une dizaine de touristes péruviens. Armés de casquettes sahariennes et de tee-shirts à manches longues malgré les 26 degrés ressentis, ils suivent attentivement leur guide Alexander, qui les mène à travers les 22 hectares du site. Devant eux, une longue gorge désertique s’étire, coincée entre deux collines où s’élèvent les ruines de plus de 3 500 ans de la ville de Peñico. Les bâtiments n’existent plus mais les fondations au sol, faites de pierres rondes entremêlées et maintenues par de la chaux, laissent deviner la disposition des pièces à l’époque. «Ici, il faut imaginer qu’il y avait trois bâtiments de forme pyramidale, énumère Alexander. La partie ronde était un centre de réunion. Et plus haut, la zone n’était utilisée que par les personnes de haut rang, les dignitaires. Le peuple n’y avait pas accès.»
C’est la première fois qu’Alexander fait visiter ces vestiges qui surplombent la vallée de Supe, à cinq heures de route au nord de Lima, la capitale du