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Brésil

Candeur et Constitution au cœur de la déposition de Jair Bolsonaro, accusé de tentative de coup d’Etat

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L’ex-président du Brésil a comparu mardi 10 juin devant la plus haute juridiction du pays. Accusé d’avoir tenté un coup de force pour se maintenir au pouvoir, le chef de file de l’extrême droite encourt jusqu’à quarante ans de prison.
Jair Bolsonaro au Tribunal suprême fédéral, à Brasília, mardi 10 juin. (Diego Heruclano /Reuters)
par Chantal Rayes, correspondante à São Paulo
publié le 11 juin 2025 à 11h19

Le face-à-face s’annonçait explosif, il n’en fut rien. Jair Bolsonaro est apparu profil bas, mardi 10 juin, à la barre du Tribunal suprême fédéral, la plus haute juridiction du Brésil. Deux heures durant, le chef de file de l’extrême droite s’est soumis au feu roulant des questions du juge Alexandre de Moraes, sa bête noire, sur une supposée tentative de coup d’Etat pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite face à Lula da Silva, le 30 octobre 2022. L’ex-président a même présenté des excuses pour ses outrances passées envers le «Supremo», tout en réitérant ses griefs contre la Cour qui aurait favorisé son adversaire de gauche pendant la campagne. «J’ai un tempérament explosif», a-t-il tenté de se justifier, s’autorisant au passage une boutade à l’adresse