C’est une victoire précieuse pour Donald Trump. Et un rappel que la justice et la politique, quoique étroitement entremêlées aux Etats-Unis, n’avancent pas souvent au même rythme ni n’obéissent au même calendrier. Ce mercredi, la Cour suprême américaine a décidé de se saisir de la question de l’immunité pénale sans limite dont se prévaut l’ancien président. Une décision qui retarde de plusieurs mois – voire menace carrément – la tenue de son procès fédéral pour avoir tenté de renverser les résultats de l’élection de 2020.
Sur le fond, sans toutefois préjuger du verdict final d’une Cour que l’ancien président républicain a contribué à façonner en y nommant trois juges ultra-conservateurs (sur neuf membres) au cours de son mandat, le camp Trump semble avoir peu de chances de l’emporter. La théorie de l’immunité entière et totale dont jouirait selon lui un président pour tous les actes perpétrés au cours de son mandat a déjà été sèchement balayée au début du mois par un tribunal inférieur, et les experts jugent qu’elle n’a aucun fondement constitutionnel.
A lire aussi