«Absurde». Embarrassé par l’affaire de son ancien ami Jeffrey Epstein, délinquant sexuel mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels,, Donald Trump sort le bouclier. Il a formellement démenti, mardi 9 septembre, être l’auteur de la lettre d’anniversaire salace adressée en 2003 à ce riche financier new-yorkais. Son existence a été exhumée en juillet par le Wall Street Journal ; l’opposition démocrate l’a rendue publique cette semaine.
«Ce n’est pas ma signature et ce n’est pas ma façon de parler, quiconque me suit depuis longtemps sait que ce n’est pas ma manière de m’exprimer», a lancé le président américain pendant un court échange avec la presse, à l’extérieur d’un restaurant de Washington.
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Le fameux document fait apparaître une esquisse de buste féminin, avec un échange imaginaire entre Jeffrey Epstein et Donald Trump, à l’époque deux visages de la jet-set new-yorkaise. Une signature semblant être celle du futur président américain figure au pied du texte, à la place du pubis de la femme dessinée. «Joyeux anniversaire. Que chaque jour soit un autre merveilleux secret», conclut le texte dactylographié.
Il s’agit de la première la première réaction publique du dirigeant républicain depuis la diffusion de cette lettre. Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche s’était dite favorable au recours à des experts en écriture pour juger de l’authenticité des signatures attribuées à Donald Trump. «Le président a une des signatures les plus connues au monde, et c’est le cas depuis de très nombreuses années», a souligné la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, au cours d’un point presse. «Le président n’a pas écrit cette lettre. Il n’a pas signé cette lettre», a-t-elle répété. «C’est la raison pour laquelle son équipe juridique a attaqué en justice le Wall Street Journal».
Ressemblance frappante
D’autres documents portent atteinte à cette défense. Le New York Times a publié lundi plusieurs lettres signées de Donald Trump et datant de la fin des années 90 ou du début des années 2000, dont les signatures portent une ressemblance frappante avec celle figurant sur la lettre de 2003.
Un autre document a été rendu public le même jour par les démocrates : une photo sur laquelle Jeffrey Epstein apparaît avec plusieurs personnes, tenant un chèque géant de 22 500 dollars visiblement signé du nom de Donald Trump («DJTRUMP»), accompagné d’un texte évoquant la «vente» d’une femme «complètement dévalorisée».
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«Avez-vous vu la signature sur ce chèque ?», a lancé Karoline Leavitt. «Ce n’est pas la signature de Donald Trump. Absolument pas. Le président n’a pas signé ce chèque», a encore insisté la porte-parole de la Maison Blanche.
L’affaire Epstein empoisonne depuis de longues semaines la présidence de Donald Trump, en particulier auprès de sa base qui s’abreuve de théories complotistes. Lesquelles avancent que Jeffrey Epstein aurait été assassiné pour l’empêcher d’impliquer des personnalités de premier plan.