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Le revoilà

Cérémonie d’investiture de Donald Trump au Capitole : tapis rouge et peur bleue

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Élections américaines de 2024dossier
A Washington lundi, le revenant républicain, qui a affiché quasi-tout du long une lugubre gravité, s’est lâché contre son prédécesseur et a redéroulé des éléments extrêmes de son programme sous les acclamations.
La sénatrice démocrate Amy Klobuchar, le vice-président J.D. Vance, le président Donald Trump, son fils Barron et sa femme Melania, dans la Rotonde du Capitole, le 20 janvier 2025. (Morry Gash/REUTERS)
par Julien Gester, correspondant à New York et Sonia Delesalle-Stolper
publié le 20 janvier 2025 à 21h34

«…Et je préserverai, protégerai et défendrai de mon mieux la Constitution des Etats-Unis. Que Dieu me vienne en aide !» Tout juste investi 47e président américain de l’histoire, Donald Trump n’a alors pu retenir un très bref et faible sourire. Arrivé la mine presque aussi patibulaire que le photoportrait judiciaire de l’une de ses inculpations – pour avoir tenté de corrompre et renverser l’élection précédente –, le revenant à la Maison Blanche a conservé une assez lugubre gravité de façade tout au long de la cérémonie confinée dans la Rotonde du Capitole des Etats-Unis par le froid glaciaire qui avait enveloppé Washington DC. Du moins jusqu’à prendre la tribune pour y livrer son adresse et décréter dans un rictus que «le nouvel âge d’or de l’Amérique débute maintenant» – passant ainsi très symboliquement devant un Joe Biden plutôt rieur, lui, à l’heure de sa mise en retraite de plus d’un demi-siècle de vie publique.

Un rien plus normé que celui d’il y a huit ans, le second discours d’investiture de Trump empruntait néanmoins à peu près tout à la rhétor