Face à un Nayib Bukele en pleine dérive autoritaire, elle était considérée comme la personnalité la plus présidentiable. «Elle n’aimait pas qu’on le dise, mais c’était le cas», soupire Louis Benavides, le compagnon de Ruth López. Le 18 mai, la police est venue arrêter la très médiatique cheffe du bureau anticorruption de l’ONG Cristosal, l’une des principales organisations de défense des droits humains au Salvador. «Ils nous ont parlé au début d’un accident impliquant sa voiture. Puis ils sont devenus plus agressifs, et on a compris. On ne s’y attendait pas. Aujourd’hui, je ne connais pas son état de santé», relate le professeur de droits humains à l’Université centraméricaine.
L’unique apparition en public de Ruth López depuis son arrestation, c’était le jour de sa comparution en justice, le 4 juin. «Je suis innocente ! Je suis une prisonnière politique ! Ces accusations, c’est à cause de mon activité juridique, pour avoir dénoncé la corruption de ce gouvernement. Je suis innocente et je vais le démontrer, je veux un procès public», a crié celle que la BBC a classée en 2024 parmi les «100 femmes les plus influe