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Libération
Reportage

«Chaque épisode laisse une cicatrice» : en Caroline du Nord, la génération d’étudiants épuisée par la menace des armes

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Contraints de se barricader à deux reprises en seize jours à la rentrée dernière, les étudiants du campus de Chapel Hill oscillent depuis entre angoisse et colère face à une épidémie que rien ne semble pouvoir enrayer.
Sur le campus de Chapel Hill de l'université de Caroline du Nord, le 2 mars 2024. (Mike Belleme/Libération)
publié le 16 mai 2024 à 7h14

Il y a les écoles, lycées, universités dont le nom restera à jamais associé aux pires tueries de l’histoire américaine. Columbine, 1999. Virginia Tech, 2007. Sandy Hook, 2012. Parkland, 2018. Uvalde, 2022. Et puis il y a les autres, où la violence armée a fait une brève incursion, laissant derrière elle des victimes, parfois, un traumatisme, toujours, mais dont personne ou presque ne se souvient. Pas assez de balles tirées, de vies bousillées ou de «pensées et prières» envoyées par des politiciens – républicains principalement – prompts à afficher leur compassion dégoulinante mais farouchement hostiles à toute régulation sur les armes, qui tuent pourtant chaque jour plus de 115 personnes aux Etat