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Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, nommé ambassadeur des Etats-Unis en France

Le président américain élu a annoncé une nouvelle nomination surprenante ce samedi 30 novembre pour le poste de représentant des Etats-Unis à Paris, avec un homme passé par la case prison pour des malversations fiscales.
Charles Kushner à New York le 20 juillet 2022. (Michael M. Santiago/Getty Images. AFP)
publié le 30 novembre 2024 à 19h54

Une nouvelle pièce étrange sur l’échiquier mis en place par le futur président américain. Donald Trump a annoncé ce samedi 30 novembre au soir nommer Charles Kushner, le père du gendre et ancien conseiller du président élu Jared Kushner, comme ambassadeur des Etats-Unis en France. Charles Kushner a passé un an dans une prison fédérale pour des malversations fiscales et avait été gracié par Donald Trump vers la fin de son mandat à la Maison Blanche.

Ce «chef d’entreprise génial» dans l’immobilier, père du mari d’Ivanka Trump, sera envoyé à Paris pour «renforcer le partenariat entre les Etats-Unis et la France, notre plus ancien allié et l’un de nos plus solides», a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

Depuis son élection face à Kamala Harris le 5 novembre, Donald Trump multiplie les nominations fracassantes au sein de son administration, en s’entourant de fidèles au profil souvent polémique.

Il a notamment nommé comme ministre de la Santé Robert F. Kennedy Jr, un homme notoirement sceptique vis-à-vis des vaccins. Le milliardaire libertarien Elon Musk doit lui co-diriger une commission chargée de tailler dans les dépenses publiques.

Donald Trump a également nommé comme ministre de la Défense Pete Hegseth, un présentateur de Fox News qui a fait l’objet d’une enquête pour agression sexuelle, sans qu’une plainte ne soit déposée.

Bras armé

Le tribun républicain a également tenté d’imposer Matt Gaetz, un parlementaire accusé d’avoir eu une relation sexuelle avec une mineure, pour le ministère de la Justice. Mais face au tollé déclenché par ce projet, l’intéressé a fini par renoncer. A sa place, Donald Trump a choisi une de ses ex-avocates, Pam Bondi. Elle sera secondée au ministère de trois des avocats personnels du milliardaire - Todd Blanche, Emil Bove et John Sauer.

Leur mission est claire : mettre fin à ce que Donald Trump, condamné au pénal fin mai, estime être une «instrumentalisation» de la justice, et devenir le bras armé de sa vengeance.