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Aux Etats-Unis, démocrates et républicains ont un point en commun : la peur. En l’occurrence, celle de voir l’intelligence artificielle influencer l’élection présidentielle. Face aux progrès fulgurants de cette technologie, désormais capable de générer textes, photos et vidéos en quelques secondes, les sondages s’enchaînent. Tous plus angoissés les uns que les autres. L’un d’entre eux, paru en avril et mené par l’université d’Elon (Caroline du Nord), estime que près de trois quarts des Américains s’attendent à ce que l’IA pèse sur les urnes le 5 novembre. Entre fausses images, audios truqués et informations erronées.

Des mois après le début de la campagne, et à mesure que l’échéance approche, la question se pose : ces craintes sont-elles exagérées ? Du côté des experts interrogés par Libé, deux camps se dessinent. D’une part, les inquiets, catastrophés