Le nouveau président argentin, Javier Milei, est investi depuis moins de deux semaines et le voilà déjà confronté à la contestation de la rue. A travers tout le pays, des dizaines de milliers de personnes manifestent leur colère depuis mercredi 20 décembre et la présentation par le dirigeant d’extrême droite du «choc libéral» qu’il avait promis pendant la campagne. Privatisations massives, fin de l’encadrement des loyers et du contrôle des prix dans les supermarchés, dérégulation du marché du travail… Autant de mesures qui interviennent quelques jours après l’annonce d’une dévaluation du peso et d’un plan de réduction des dépenses sociales et risquent de faire exploser la pauvreté et les inégalités dans le pays, explique à Libération Maricel Rodriguez Blanco, maîtresse de conférences en sociologie à l’Institut catholique de Paris et spécialiste de l’Argentine.
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Javier Milei a présenté mercredi les détails d’un décret contenant plus de 300 mesures destinées à «reconstruire» l’économie de l’Argentine. En quoi consiste ce texte ?
C’est un texte qui vise à déréguler l’écon