A la frontière entre la Colombie et le Venezuela, on ne touche pas à la coca. Depuis mardi, 180 militaires colombiens qui avaient la rude mission d’éradiquer des plantations de coca étaient retenus par des cultivateurs mécontents, a indiqué jeudi une source militaire. Ils ont été relâchés ce vendredi. Plus tôt dans la semaine, une vidéo partagée par l’armée avec l’AFP montrait un groupe de soldats en tenue de camouflage et armés de leurs fusils, entourés pas des civils dans un village. Les soldats étaient gardés dans une école de la municipalité de Tibú dans l’est du pays.
Le général Omar Sepulveda, qui a dénoncé la séquestration de ses hommes dans le département de Norte Santander, a indiqué que ses soldats ont été encerclés mardi par des cultivateurs armés de bâtons et de machettes alors qu’ils effectuaient «des tâches de lutte contre l’ensemble de la chaîne de trafic de drogue». Le porte-parole d’une association de cultivateurs, qui s’est identifié comme «Junior», avait de son côté déclaré à une radio locale être dans «les meilleures dispositions pour engager un dialogue». Selon lui, les cultivateurs de coca entendent protester contre le gouvernement qui n’aurait pas respecté ses engagements dans le cadre d’un programme de remplacement de la culture des feuilles de coca par de l’agriculture licite. Le bureau du Défenseur du peuple, organisme public qui veille au respect des droits humains dans le pays, a ensuite envoyé une mission de médiation, ce qui